samedi, mars 02, 2013

Dans cette chute vers le néant, l'espace et le temps seront pour toujours deux amants.


En mémoire de la Mémoire.

NB : Tout ce qui va suivre ressemble à un fatras d'évidences, mais dans le cadre d'une exploration lente, il convient de prendre son temps.

La mémoire permet la perception du temps.
Elle est son empreinte plus ou moins indélébile.
Elle est la preuve du temps qui passe. Mémoire et temps sont liés.
Le temps est continu et omniprésent ; la mémoire est discrète, locale et non infinie.
On pourrait dire ceci : dans cette chute vers le néant, l'espace et le temps seront pour toujours deux amants.
Toute forme, toute cicatrice, toute structure, tout ce qui vibre, absolument tout, contient la marque du temps ; absolument tout ce qui est perceptible peut devenir mémoire.

Sans entrer dans une discussion métaphysique où l'espace déformerait le temps, on peut facilement avancer que le temps s'il ne déforme pas l'espace, en tout cas le permet.
On peut aussi penser que cette déformation de l'espace crée le temps ...
Dans tous les cas, la mémoire correspond la marque d'un état antérieur, accessible par les sens, la réflexion, et "confrontable" à son propre imaginaire.
Elle est transférable du monde réel au monde perçu.

On voit nettement trois niveaux de mémoire :
- la première dite "simple marque du temps", n'est pas enregistrée dans le cerveau mais reste enregistrable ; elle correspond à un état de la matière à un moment donné ; on n'aura jamais accès directement à celui-ci.
- la seconde est ce qui est enregistré via le complexe perceptif (le mot "sens" est trop restreint) dans le cerveau.
- la troisième est le flux d'informations sensibles et recomposées qui va de ce qui a été enregistré à la conscience.

On peut déjà entrevoir, que des "perturbations" sur les deuxième et troisième niveaux entraîneront des difficultés d'adaptation.
On peut aussi imaginer qu'un effet "éclatant" du premier niveau pourra aussi avoir un impact significatif.

De même la magnitude des étoiles ne donne pas directement sa distance, de même l'affect lié à un événement passé ne donne pas son âge.

Il est nécessaire de se souvenir pour avoir conscience du passé, mais il faut pouvoir ordonner ce passé, afin d'imaginer des déformations successives de l'espace qui correspondent à la réalité.
Cette qualité d'ordonnancement est essentielle, car elle amène à la compréhension.
Ainsi, bien plus qu'au travers des sens, la conscience d'un temps ordonnancé, le rend palpable, nous permet d'être au plus près du réel.
Mais attention ce temps palpable n'est qu'un outil du cerveau analytique qui aide à la connaissance de l'univers et à notre adaptabilité. Aussi, l'intensité d'un affect trop fort peut brouiller cette qualité.

Le temps nous permet de coller au réel car il en est une des composantes sensibles.
La mémoire est le passé.

Impact sur le cerveau :
Si le temps laisse une empreinte dans l'espace, cette empreinte se retrouve dans le cerveau sous forme de mémoire ;
La mémoire est une structure mentale, plus ou moins active , activée et activable.
Elle peut se manifester sous forme de souvenir et de manière plus ou moins plaisante. Elle est liée au sensible. Elle est expérience. Des distorsions de cette mémoire nous jettent dans la confusion.
La mémoire déforme les perceptions jusqu'à leur déni potentiel ;
La mémoire permet l'apprentissage :
l'apprentissage s'acquiert par l'imitation et la répétition. C'est une programmation de la mémoire. Il est une forme structurée de la mémoire permettant une vision transformée du réel. La programmation permet aussi l'action.
Il existe des apprentissages volontaires et en bien plus grand nombre, des apprentissages involontaires ; ces derniers tenant de la programmation se manifestent par des croyances, de torsions de la réalité ou des comportements justement "involontaires" : on s'est tous senti un jour comme un automate perdant temporairement le contrôle de soi-même.

Pistes à suivre :
- Le cerveau analytique, à la fois sens et conscience du temps.
- l'idée directe et positive est donc qu'on peut se déprogrammer ou se reprogrammer (sûrement au prix de beaucoup d'efforts).
- il faut éviter certaines personnes néfastes qui souvent, de manière inconsciente, créent (ou induisent) dans votre esprit des "micro-programmes" qui finissent par vous pourrir la vie et celle de votre entourage. Encore faut-il en avoir conscience et pouvoir l'accepter.

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