jeudi, mai 31, 2007

La force insoupsonnée des idéologies

Vous souvenez-vous de la perception de réalité que vous aviez lors de la guerre froide quand le monde était coupé en deux avec la menace de guerre nucléaire ?
Ou plutôt
Quel impact a eu sur votre perception, la vie dans un monde bipolaire ?
Pensez-vous que la force de cet impact a complètement disparu ou bien comme moi pensez-vous que cette force existe toujours avec la même intensité mais a pris une autre forme dont nous n'avons pas encore conscience ?

Soyons décomplexés !

Les membres du patrônats et de la droite qui se dit libérale ou ultralibérale (ce qui reste à voir ...) peuvent désormais la ramener parce que la plupart étant nés après la seconde guerre mondiale, ils croient être dispensés du poids de la culpabilité congruente à la collaboration de certains de leurs aïeux avec les Nazis ! Erreur, car si les générations changent, les idées précurtrices restent avec les mêmes dangers inhérents et nous meneront inéluctablement vers les mêmes catastrophes.

Sisyphe et les pauvres

Si les pauvres coûtent trop cher, où va l'argent qui leur est donné pour qu'ils puissent rester pauvres et qu'on puisse continuer à dire qu'ils coûtent chers ? Les dieux qui nous gouvernent auraient-ils décider d'embaucher Sisyphe en CDI ?

samedi, mai 26, 2007

Glissements : l'extrème relativité des infinis

Attention ! Quand il fait chaud le tiède est froid et le froid très froid;
Attention ! Quand il fait froid le tiède est chaud et le chaud très chaud;
Attention ! Quand il fait très chaud le chaud est froid ;
Attention ! Quand il fait très froid le froid est chaud ;
Attention ! Quand il fait très chaud le tiède est très froid ;
Attention ! Quand il fait très froid le tiède est très chaud ;
Attention ! Quand il fait extrèmement chaud le chaud est très froid ;
Attention ! Quand il fait extrèmement froid le froid est très chaud ;
Attention ! Quand il fait extrèmement chaud le tiède est extrèmement froid ;
Attention ! Quand il fait extrèmement froid le tiède est extrèmement chaud ;
Le froid est très chaud, le chaud est très froid et le tiède est extrème ;
Le relativisme du langage doit vous inciter à vous méfier. Vos sensations, et a fortiori vos émotions, seules, ne vous permettront jamais d'avoir une vision sensée de l'Univers. Relativement juste et infiniment brouillé. Les hommes de pouvoir le savent ainsi que ceux qui font de la politique ...

dimanche, mai 13, 2007

Liberté d'expression et recherche d'emploi.

Peut-on réellement exposer ses idées librement sur Internet lorsqu'on cherche du travail sachant qu'un commis-travailleur R.H. immanquablement ira voir sur le réseau ce qu'il trouve comme informations reliées à votre identité ;
La conséquence étant que désormais le délit de sale gueule, de sale nom, la mauvaise photo sur le C.V., la mauvaise adresse sont largement dépassés. Maintenant nous avons le délit de "sale expression".
En entreprise, la prise de risque doit être minimisée au maximum ! Tout est investissement lorsque vous achetez des machines ou lorsque vous embauchez. Quelqu'un dont les idées s'éloigne trop de celles de la hiérarchie perdra le chemin du travail car il représente un risque potentiel.
Hors, tel un voeux pieux, plus les marges d'erreurs sont réduites, plus les bénéfices affluent. Le R.H. lui est immanquablement un des multiples paramètres de ce voeux ; mais surement un dont l'irrationalité nous plonge dans un univers des plus mystiques ; il est une sorte de Madame Irma de l'encadrement, avec ses tableaux issu des dernières recherches croisées en ouvriologie et cadréologie, ses thèmes-tests psychologiques cul-saièmizés (transformé en Q.C.M.), sa pifo-graphologie, son intuition orientée budget, sa peur calculée de son patron, le manque de services synergènes et sa cyber-gène.
Mais avec Internet, vous vous exprimez, vous vous affichez et vous devenez public (juste 2 milliards de lecteurs au maximum). Hors le domaine de l'expression publique appartient traditionellement à deux entités : les états et les entreprises. Cela fait plusieurs millénaires que l'homme sans pouvoir a pris l'habitude de taire ses idées ; s'exprimer, c'est donc marcher sur les plates-bandes de l'état et ... des entreprises (ou entrepreneurs) et tout ceci dans une sorte de gratuité et facilité insupportable pour ces dernières. Et comble du comble : lorsqu'il parle librement, l'homme sans pouvoir, ne peux être tendre avec son maître !
Exposer ses idées sur Internet, c'est donc, si l'on n'adopte pas le discours lissé, convenu, à la mode du marché du recrutement, ou pour faire plus cours, si l'on ne s'autopackage pas, un risque de ne tout simplement plus pouvoir pousser la porte d'un recruteur ... L'hypocrisie sera donc de nouveau de mise et la liberté au placard.

samedi, mai 12, 2007

Écran ou miroir ?

D'abord le reflet onduleux du visage sur l'eau ... un million d'années s'écoulent.
La silhouette juste perceptible mais cent-mille fois désirée au travers du rideau de la cascade.
Le reflet se figea et laissa la place au métal, la silhouette se refugia dans le sable devenu verre...
Où va le regard ? Peux-t'il s'enfuir à travers la vitre ou bien doit-il rester emprisonner dans un reflet.
Que protège vraiment l'écran ? Qui protège vraiment l'écran ou bien de qui, de quoi protège l'écran ? L'écran empêche le passage, il est un mur une limite : il arrête la course des électrons. Mais sur cette limite se dessine autre chose, un infini potentiel, celui de l'esprit. Mais l'esprit de qui ? De celui qui regarde ou de celui qui le compose. Les écrans sont partout, dans les voitures, dans les maisons, dans les vêtements. Ils laissent l'altérité s'immiscer dans la vie de chacun. Dans l'interfacage de l'homme avec la machine, la machine gagne si l'on considère les flux d'informations. L'information majoritairement va dans un seul sens, et pourtant une illusion fonctionne parfaitement : l'amalgame entre être spectateur et être acteur.
Mirroir ou vitre, nous avons à faire à des écrans.
L'écran n'arrête donc pas simplement les électrons ; il est le mur entre vous et le monde. Un mur qui ne vous protège pas vous, mais qui protège le monde de votre regard.

vendredi, mai 11, 2007

La justice ne peut exister que si elle est la même pour tous

Les jeux de la liberté :
En ces temps de turpitudes, et face à un arbitraire de plus en plus menaçant, il sera surement utile de pouvoir se créer rapidement des libertés.
Voici donc la solution en une ligne : inventez-vous des règles, ensuite accordez-vous des libertés par rapport à celles-ci. Et voilà le tour est joué. C'est tout simple, ça ne coûte pas cher et en plus vous aurez joué aux même jeux que nos élites.

Pour commencer :
le mot liberté peut être remplacé par :
- privilège
- droit
- avantage
- permission
- possibilité
- pouvoir
- moyen
- aisance
- laisser-aller
- déreglements
- polissonnerie
- est irremplacçable
si vous n'y arrivez pas, essayez avec :
- rez de chaussée
- canettes de bierre
- politique de relance
- messe
- prière
- grand écart

Bon courage !

Jeu suivant :
.......... avec les faibles
.......... avec les puissants
complaisant, impartial, dur, compatissants, convenu, ferme, fort.
Choisissez votre solution en fonction de votre humeur ou de ce que vous pensez, ou aimerez penser ou bien ce que vous pensez être, ou bien aimerez pensez ce que vous voudriez être ou bien de ce que vous pensez l'humeur que vous voudriez être, etc . Arrêtez quand vous n'y arrivez plus.

et surtout n'oubliez pas : la justice ne peut exister que si elle est la même pour tous !

A mort le déterminisme !

Les individus ne sont pas l'A.D.N. des sociétés. Les individus sont libres. L'A.D.N. des individus ne conditionne pas leurs idées, leurs envies, leurs choix. Le cerveaux des individus se fabrique à plus de 90% au contact de son environnement. C'est l'environnement qui influence les individus. C'est leur cerveau qui leur offre la possibilité d'être libre. Il n'y a pas de société qui ne soit capable de choisir la démocratie. Il y a des dirigeants qui intensifient l'impact de l'environnement sur les individus. Il y a des discours qui servent des dirigeants. L'Irak peut choisir la démocratie. L'Allemagne l'a fait. La France l'a fait. Les ex-pays de l'Est l'ont quasi tous fait. Il n'y a pas de déterminisme social, il y a une masse de gens englués dans des masses d'idées et de contradictions. Il suffit juste de voir clair et de se demander pourquoi maintenant que la terre est réduite à la taille d'un pays, d'un village, il y a encore tous ces malheurs qui perdurent...

jeudi, mai 10, 2007

Glissements - nouvel essai

Je regarde son visage ; je suis les expressions de son visage. J'observe sa silhouette ; je suis sa gestuelle. J'entends le téléviseur cracher sa voix , je le vois s'écraser sur la paroi de mon écran synthétique. En quoi ne serait-il pas lui aussi synthétique ? Comment savoir ? Flux électriques, codages et décodages, multiplexages et démultiplexages, stockages sur du plastique ou du métal, voyage dans les airs, par delà les montagnes et les océans, jusqu'au firmament. Paroles multipliées bibliquement. L'univers se concentre dans ses mots. La force de notre époque, il n'a pas besoin de la comprendre, ni de la chercher, on lui amène sur un plateau, servie par les puissants. Il parle à cents millions, pourtant il me parle à moi ... Supercherie ! Telle la bille d'une fronde son discours artificiel, le temps du souffle du vivant parcours le monde, franchis les espaces , entre dans le cerveau par les yeux et les oreilles, recherche une once d'émotion, une faiblesse, la transforme en sympathie, ensuite l'agite fortement, brouille le regard, rend sourd, asphyxie les pensées, détourne la vigilance, atteind la conscience, puise dans les peurs , donne de la haine à macher ; heureusement, maintenant il est là, il fait l'aimer, il induit en erreur mais l'erreur c'est le passé, enfin il bascule dans son camp ... Combien ont perdu cette bataille où l'enjeu est la raison ? Combien y ont perdu leur identité ?

Glissements __(^l^) __|°l°|__)°|°(__)'|'(__|'|'|__

Tous doucement les idées changent, mais restent tout de même des idées.

J'ai une idée

J'approfondis mon idée

J'exploite mon idée.

Je mets mon idée de coté.

J'observe le résultat de l'exploitation de mon idée.

J'y vois ma marque, mon identité.

Je dis à mes amis : regardez c'est moi ! Soudain, je m'arrête.

J'ai le sentiment que je n'ai pas bien regardé ; peut-être ai-je omis quelque chose ...

"Horreur, le mal est vraiment partout !" Seule mon idée était pure ; je suis triste ; Je m'aperçois alors que sans son environnement, mon idée n'aurait jamais pû prendre forme, aurait donc été prisonnière de l'univers magique des idées, et malgré sa pureté tant aimée, inutile ...