lundi, août 19, 2013

Laurier


De nos étreintes il ne reste rien
Que le vague souvenir,
D'un instant de plaisir,
Vidé de tout lien.

O Vois la main de la belle,
Cruelle,
Eclore,
Arrimer son corps à la douleur !
Vois-la dominer par ses efforts
Son regard muré dans le refus,
Univers décavé dont tout est exclu !
Il n'est d'âme en ces profondeurs
Qui ne détruise à chaque instant,
Et le passé et le présent.

Apeurés de faux amants
Percent la fumée
D'un intérieur crasseux,
Tanière où père et mère,
Règnent puissants et effrayants,
Dévoreurs, violeurs, jouisseurs,
Louvoient toujours affamés,
Toujours aux aguets,
Avides de croquer une âme jusqu'à la broyer.


Mille éclats fascinent,
Enluminent un âpre égide d'oubli,
Chamarrent le chemin ...
 
Ainsi renoncerai-je.

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