mercredi, février 27, 2013

Encore des histoires de casserole (ça m'inspire :) ).

Oublier une casserole sur le gaz,
Oublier celui ou celle que qu'on a aimé(e).
 
Un univers sépare ces deux manières d'oublier.
Et pourtant,  cela mérite qu'on y regarde de plus près.

La première nécessite d'y retourner, la seconde, jamais.

La casserole, vous l'oublierez définitivement après que vous aurez coupé le feu, en fin de compte, quand vous aurez arrêté de l'alimenter: on discute avec des amis, on rit et soudain une odeur noircie alerte les narines ; on se précipite, on tourne le bouton et c'est fini. Le plat est raté, mais peu importe.

Vivant !

En est-il de même en matière de sentiments ?
On est passionné par ce nouveau regard,
plus rien n'existe en dehors de celui-ci,
on rie, on se sent bien,
et pourtant, on continue de se consumer de l'intérieur !
On ignore son propre noircissement.
Car l'autre est là,il est l'objet qui permet de tout ignorer, il masque ce début d'incendie, il blanchit les parois pleine de suie : il agit, s'agite, s'épuise, mais rien n'y fait ; il reste condamné à la superficialité.

Alors, les cendres s'accumulent, le vide s'agrandit, devient béant, engloutit tout sur son passage ... Reste une enveloppe, qui s'envole au premier courant d'air et disparaît;
Le moment est enfin venu, libérateur,  de n'être plus que soi, à soi !
Vivant !

On ne peut oublier le feu, c'est pour cela qu'il faut l'éteindre avant qu'il ne devienne dévastateur. Mais tout le monde en est-il  capable ?











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